Le futur n’est pas écrit, le monde de demain sera ce que nous en ferons.

A qui profite la crise aujourd’hui ?

Les voix se font nombreuses aujourd’hui pour dire qu’en raison de la crise sanitaire l’écart se creuse entre deux catégories de la société. D’un côté, il y a ceux qui sont les plus nombreux, mais qui individuellement pèsent peu, c’est-à-dire les salariés, les privés d’emploi, les fonctionnaires mais aussi les petits patrons, artisans, restaurateurs, cafetiers, commerçants qui et c’est une première, sont tous considérés de la même manière par le pouvoir en place.

De l’autre côté il y a les grands groupes, les multinationales, les géants de la distribution, de l’agroalimentaire, de la restauration rapide et bien entendu les GAFA, mais aussi les très haut revenus, tout comme les géants du digital, dont font partie Facebook, Google et Amazon. Ceux-là ont largement profité de la crise et continuent à en profiter encore. Amazon a par exemple doublé ses profits du 1er semestre comparativement à l’année dernière. Plus largement, on s’aperçoit aussi que les règles du confinement profitent bien plus aux poids lourds de la distribution. La vente à emporter alimentaire est autorisée et bien évidemment Mac Donald’s ayant déjà des drives dans pratiquement tous ses « restaurants » s’en tire mieux que le petit restaurateur. Un vendeur indépendant d’électroménager est fermé, mais Darty qui est ouvert peut vous renseigner sur une machine à laver et faire votre commande sur internet.

Là où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir !
Que dire aussi du scandale des enseignes de la grande distribution qui placent une partie de leurs salariés en chômage partiel, au motif qu’ils ont dû fermer certains rayons « non essentiels », non essentiels surtout pour eux, car les ventes d’articles de loisirs ne représentent que 10% de leur chiffre d’affaire. Rappelons aussi qu’Auchan, qui a été un des grands bénéficiaires du CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi) en empochant 500 millions d’euros d’argent public pour créer des emplois, prépare aujourd’hui un plan de licenciement de grande envergure tout en bénéficiant du chômage partiel.
Aujourd’hui le MEDEF qui représente les plus grandes entreprises françaises sort du bois en demandant des réformes rapides pour allonger le temps de travail, réduire les congés, supprimer des jours fériés et même, demande à l’Etat de prendre en charge la cinquième semaine de congés payés des salariés.
Mais revenons sur les discours récents de nos gouvernants, le 13 avril Emmanuel Macron déclarait : « notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal », il déclarait aussi en mars à propos du secteur de la santé : « …il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché… ».
Mais des lits d’hôpitaux sont encore supprimés, les personnels soignants n’ont pas vu leur salaire augmenter de manière significative, les caissières sont toujours payées au SMIC et les cliniques privées sont encore sous utilisées dans cette deuxième vague. Mais rappelons-nous aussi qu’il y a un an le gouvernement ne pouvait pas trouver 35 milliards d’euros pour sauver durablement notre système de retraites, alors qu’aujourd’hui c’est des centaines de milliards d’euros qu’il va injecter dans l’économie, les mêmes causes ayant les mêmes effets ces milliards seront pour les mêmes.
Mais ne nous y trompons pas, c’est à nous que l’on présentera la facture en nous demandant de faire des efforts.

Non ! Ce n’est pas à nous de payer !

Pour que demain soit mieux qu’hier : il faudra imposer notre vision du monde !

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LIre le Communiqué CGT Pôle emploi

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