Signez la pétition :
Le projet hercule c’est quoi ?
Hercule est le nom de code du projet de destruction d’un de nos derniers biens communs : l’énergie.
Il comprend plusieurs facettes dont le démantèlement d’EDF et la mise à disposition de sa production d’électricité à des entreprises privées.
Et c’est grave ?
La destruction d’un service public
Fondée il y a 75 ans, issue du Conseil National de la Résistance, EDF est le fruit de la nationalisation de 1 450 entreprises privées de production et distribution d’énergie. Souhaité par le Général de Gaulle et le ministre de l’Industrie de l’époque Marcel Paul, ce service public a pour finalité de fournir tous les Français en électricité, au même prix et ce indépendamment de leur situation sur le territoire. La mise en place du projet Hercule est la mise à mort de ce bien commun stratégique pour le développement et la souveraineté de la France.
Un projet injuste piloté par des financiers
En 20 ans, les gouvernements successifs ont privatisé des secteurs entiers de notre économie au détriment du pouvoir d’achat des Français : la distribution postale, la télécommunication, les autoroutes ou encore des transports en commun. Le secteur de l’énergie a subi aussi la loi du marché. Depuis 2004, la séparation d’EDF et GDF, l’ouverture du capital, l’ouverture à la concurrence, sont autant d’étapes de destruction du service public de l’électricité qui ont eu deux conséquences pour les usagers, devenus des clients : une baisse de la qualité du service et l’augmentation du prix de l’électricité pour le compte des actionnaires (+50% en 15 ans). Hercule est le dernier domino d’un projet uniquement financier, sans dimension industrielle ni sociale. Hercule vise à éclater EDF en plusieurs sociétés concurrentes entre elles. Un projet faussement argumenté par des financiers dont le seul objectif est de mettre la main à cette grande entreprise au détriment de la transition énergétique.
Trois entités pour plus de profits
Si rien n’est fait, le projet Hercule aboutira au morcellement d’EDF en trois sociétés avec des propriétaires différents (“EDF Bleu”, “EDF Vert” “EDF Azur”), avec pour mot d’ordre la socialisation des pertes, la privatisation des profits.
EDF bleu détenu à 100% par l’Etat, sera la société en charge des activités de production nucléaire d’électricité. Celle-ci demandera des investissements lourds et des retours sur le long terme. Tout ce que fuit les financiers.
EDF vert, avec un capital ouvert à 30% dans un premier temps, sera la société qui regroupera la distribution (ENEDIS), le commerce, les services, EDF Renouvelables et les activités d’outre-mer. Des garanties de profits permanents pour les actionnaires.
EDF Azur sera la société en charge des installations de production hydrauliques. Bien que leur complémentarité assure le bon fonctionnent du système global (notamment au niveau des capacités de production), Azur sera strictement séparée des autres sociétés.
Pourquoi dire non au projet Hercule ?
Hausse des prix, coupures d’électricité, centrales nucléaires produisant pour le secteur privé: le Gouvernement de Macron et la direction d’EDF sont en phase de privatiser l’un des derniers services publics français dans un projet de loi nocif dans les semaines à venir. Avant que ce point de non-retour ne soit atteint, mobilisons-nous !
Empêchez la hausse des prix
Depuis le début de la privatisation d’EDF en 2004, le prix de l’électricité a augmenté de 50% ! La concurrence a fait grimper les prix, contrairement aux promesses initiales. Le projet Hercule, signe non seulement une nouvelle hausse du prix de l’électricité, mais aussi la fin des Tarifs Réglementés de Vente et de la péréquation tarifaire, qui garantissaient jusqu’à présent un prix de l’électricité identique pour les Français des zones urbaines, rurales, outre-mer. À terme, comme pour nos autoroutes, le prix de l’énergie sera aligné sur ceux du marché, entraînant des hausses des tarifs brutales et un rationnement de l’électricité.
Préservez l’accessibilité à l’électricité
Protégez notre histoire et nos valeurs
Depuis 30 ans, l’intérêt général est progressivement remplacé par la marchandisation des services publics. L’appétit des puissants n’a que faire de notre histoire, notre héritage, ou de nos biens communs comme le service public de l’électricité. Cet acquis du Programme du Conseil national de la Résistance de 1946 est aujourd’hui menacé. C’est une partie de l’âme de la France qui est en jeu.