Mobilisons nous aux côtés des soignants
Alors que les seuils de 400000 morts et 7 millions de personnes contaminées par le Covid 19 ont été franchis, la France se retrouve parmi les pays les plus touchés en Europe par le Coronavirus avec plus de 29000 décès.
Depuis des mois, le personnel soignant a alerté les pouvoirs publics des difficultés rencontrées par l’hôpital soumis comme l’ensemble des services publics à l’austérité, aux coupes budgétaires, aux fermetures de services, au manque cruel de lits pour accueillir, accompagner et soigner l’ensemble des usagers. Confrontés à la vague pandémique, les soignants se sont mobilisés comme jamais pour accomplir leur mission parfois au péril de leur propre vie.
Ce mardi 16 juin, 10 organisations syndicales ou associatives appellent les personnels de santé et les usagers à se mobiliser dans l’action et par la grève pour défendre les services publics, notre protection sociale et faire que demain ne ressemble plus au monde d’hier.
Nous avons été nombreux à les avoir applaudi le soir, à les avoir remerciés, à être reconnaissants des soins prodigués et de leur accompagnement, il s’agit maintenant d’être à leurs côtés dans la lutte et l’action.
Le gouvernement entend continuer sa politique de casse sociale et faire payer la crise aux travailleurs (avec ou sans emploi) ou aux retraités et ce n’est ni une prime ou une médaille qui compensera l’engagement de chacun à permettre à tous de bénéficier d’un système de santé de qualité et ainsi de continuer à vivre dans une période où le virus est toujours présent.
Profitant de l’Etat d’Urgence, le gouvernement s’est de nouveau attaqué au Code du Travail et alors que la crise sanitaire accélère la crise sociale et économique avec un chômage de masse sans cesse croissant, les entreprises se voient octroyer de nouvelles exonérations de cotisations sociales mettant à mal notre protection sociale solidaire. 450 milliards d’euros leur sont ainsi attribués sans aucune contrepartie. Notre ministre de tutelle, Muriel Pénicaud, les encourage même à mettre en place des « Accords de Performence Collective » entrainant augmentation du temps de travail et perte de salaire sous couvert de chantage à l’emploi.
A Pôle emploi, le confinement tardif a bouleversé notre organisation du travail et a mis en danger un certain nombre d’agents en plein pic de l’épidémie. En refusant d’établir des activités prioritaires, la Direction Générale a contraint certains agents à télétravailler tandis que d’autres se sont vu imposés d’être mis à disposition (pour ensuite leur voler ensuite des droits à congès ou RTT).
Le Plan de Retour à l’Activité imposé contre l’avis majoritaire des organisations syndicales ne permet pas d’assurer pleinement la santé et la sécurité des agents. Pire, le nombre de présents sur site est estimé au maximum à 70 ou 80% de l’effectif, ce qui correspond à la présence moyenne des agents sur site en période « normale », laissant présager l’impossibilité de mettre en œuvre les gestes élémentaires de protection et de distanciation physique.
La CGT Pôle emploi appelle l’ensemble des agents à être en grève ce 16 juin
aux côtés du personnel soignant pour exiger :
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La titularisation des collègues en contrat précaire et le recrutement d’agents qualifiés pour permettre de faire face à l’augmentation massive du chômage et répondre aux besoins des usagers ;
- L’abondon de la Contre Réforme de l’Assurance Chômage qui réduit et va réduire le nombre d’allocataires au revenu de remplacement ;
- L’arrêt de la Privatisation et de la Régionalisation de nos missions ;
- L’augmentation de nos salaires et traitements à la veille de l’ouverture des Négociations Annuelles Obligatoires programmée le 24 juin